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"David Lynch sait si bien raconter des histoires que parfois on a l'impression qu'il en raconte une, alors que ce n'est pas le cas" Roman Polanski

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13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 12:32

2/5 - MOTHER'S DAY (Prise d'otage et torture familiale)

Mother's Day (2010) nous fait voyager dans une vague de surenchère de violence et de cruauté gratuite qui suscitera un embryon de plaisir au détour d'une main écrabouillée, d'une chirurgie facial pratiquée au fusil à pompe ou d'une coupe de cheveux revisitée avec un peu d'essence et une flamme. Résultat étonnant lorsque l'on sait que Darren Lynn Bousman a signé précédemment les volets II, III et IV de la saga Saw.

Cependant, Mother's Day ne m'a pas emballé. Etonnant, au premier abord, puisque c'est bien ce genre de spectacle que l'on vient chercher en regardant ce type de films (à moins de n'avoir pas lu le pitch et de penser que Mother's Day parle des difficultés relationnels entre une mère et sa fille traversant l'adolescence). Et pourtant la déception est là, sans doute à cause d'un manque de subtilité. Les deux jeunes hommes montrent à la fois trop de rage et de plaisir à torturer leur victimes. Prenons en guise de comparaison un film comme Funny Games, qui a un scénario semblable sur le papier. Deux jeunes hommes s'introduisent dans une famille et se mettent à les torturer, psychologiquement et physiquement, de manière totalement gratuite.

Malgré tout, la ressemblance s'arrête là. Toute la différence réside dans le comportement des persécuteurs. Dans Funny Games, les deux jeunes montrent les caractéristiques de vrais psychopathes. Ils torturent et regardent leurs faibles victimes pleurer et les supplier, sans pour autant jamais montrer la moindre émotion. C'est là qu'est toute la crédibilité des personnages et c'est ce qui fait toute la puissance de ce film.

Dans Mother's Day, la mère est une psychopathe, mais ses enfants pas du tout, car ils agissent principalement sous l'influence de leur mère. Ceux-ci ne sont que de vagues pourris sans scrupules. Ce sont des personnages bien plus méprisables qu'impressionnants.

Sur la fin, les scénaristes nous ont placé un twist final, puis un autre et encore un petit dernier pour la route, l'histoire d'insinuer une once de fausse satisfaction à ceux qui n'auraient pas encore éteint leur télévision ou qui ne se seraient pas encore attaqués au retard accumulé du linge à repasser. Cela dit, ces twists finaux (terme qui sonne particulièrement faux au pluriel), sont si légers qu'ils ne sont pas à confondre avec ceux que l'on peut trouver dans d'autres pièces maîtresses (Usual Suspects, Les Autres, Fight Club ou Le sièxeme sens).

Pour finir on préférera au remake, l'original de 1980, signé Charlie Kaufman, le beau-frère de Lloyd Kaufman, des somptueuses productions Troma.

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