DOG POUND

4/5 - DOG POUND (Corrections en maison de redressement)

Excellente 2ème réalisation pour un  Kim Chapiron inspiré, après un Sheitan intéressant. Avec Dog Pound, en 2010, Kim Chapiron change de registre. Il laisse de côté l'horreur pure et glauque de Sheitan pour un drame brutal, ne laissant pas sans marque. Dog Pound est l'adaptation du film Scum d'Alan Clarke, réalisation tout aussi brutale.

Dog Pound est l'histoire de 3 jeunes adolescents (15, 16 et 17 ans) débarquant dans la maison de correction pour jeunes délinquants d'Enola Vale. Très vite ils comprennent que la menace est plus grande du côté des autres détenus que de celui des gardiens. Il faudra rapidement opter pour la meilleure attitude à adopter pour survivre. Dog Pound est un mélange de violence, de haine, de désespoir, mais aussi de solidarité, d'amitié, d'espoir, d'humour, ...

Par rapport à la version originale d'Alan Clarke, Kim Chapiron apporte une touche de modernité et d'espoir. Les deux sont d'ailleurs liés. En effet la modernité vient notamment du fait que Chapiron admet que depuis 1979, le système a évolué, que l'on a compris que les coups de rendaient pas meilleur, et que la violence n'était pas synonyme avec la réhabilitation. L'espoir vient donc aussi de là. Dans Dog Pound, les gardiens ne participent pas (consciemment) à la destruction des jeunes délinquants. Ils agissent de leur mieux pour prévenir la violence, et préparer leurs pensionnaires à une réinsertion dans la société. Cependant, malgré toute leur bonne volonté, ce processus est loin d'être facile, et ne suis aucune règle.

Kim Chapiron a su s'entourer de jeunes acteurs excellents. Personnellement, j'ai eu un faible pour la prestation d'Adam Butcher.

Adam Butcher