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"David Lynch sait si bien raconter des histoires que parfois on a l'impression qu'il en raconte une, alors que ce n'est pas le cas" Roman Polanski

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11 février 2018 7 11 /02 /février /2018 15:45

4/5 - MOTHER! (Faites comme chez vous)

Darren, Darren. Comment dire ! J'ai l'impression d'avoir été pris en otage et de n'être pas tout à fait libéré, même si une nuit s'est déroulée depuis que j'ai visionné Mother!. Je l'ai manqué au cinéma, malgré mon amour inconditionnel pour l'oeuvre de Darren Aronofsky et ce n'est que hier soir que j'ai enfin pu m'introduire chez ... Chez qui dans le fond ? A part qu'il est un poète en mal d'inspiration (Javier Bardem, merveilleusement énervant) et qu'elle une bricoleuse hors pair (Jennifer Lawrence, excellente interprétation), on ne sait absolument rien des personnages. Même pas leur prénom !

Peu importe, je m'immisce et je réalise très vite que c'est comme ça que ça à l'air de se passer. Alors que la maison est le symbole de l'espace privé et de la sécurité, ici on entre comme dans un moulin. Il faut dire que le phénomène est totalement soutenu par lui. Elle, pendant ce temps, subit et garde un calme complètement hallucinant alors que j'ai personnellement une envie d'hurler qui me monte au bout de quelques minutes seulement !

Et ce n'est que le début. Parce que Mother! est une angoisse et un mal-être qui ne vont qu'en s'accroissant pendant deux heures. J'ai vraiment eu l'impression de vivre un cauchemar éveillé. La situation échappe à tout contrôle et on vit l'impuissance de cette femme avec une frustration extrême. On ressent de près sa détresse par des plans toujours rapprochés sur elle. On vit tout par son point de vue. L'impression d'être enfermé dans cette situation est encore plus grande. Le comportement des visiteurs est toujours plus dérangeant, jusqu'à être complètement révoltant et on ne peut rien faire. On a envie de partir, de s'échapper de cet enfer, car c'est bien de l'enfer qu'il s'agit, au sens propre, comme au figuré. Mais sans doute parce que c'est chez elle et que c'est la maison qu'elle a retapée, elle reste et nous avec. 

On retrouve dans ce film des similitudes avec Pi, son premier long métrage. Le présence du divin, les plans rapprochés autour d'un personnage, la situation qui s'emballe et échappe à ce dernier. Le rythme s'accélérant tout au long du film est aussi une caractéristique récurrente de sa filmographie. Les films de Darren Aronofsky ne laissent jamais indifférents et Mother! ne déroge pas à la règle.

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4 février 2017 6 04 /02 /février /2017 12:34

HER

4/5 - HER (amour authentique et virtuel)

Il y a tant et si peu à dire de Her. J'y repense depuis plusieurs jours et je sais qu'il restera bien placé dans un coin de ma tête, à hauteur d'yeux, dans la bibliothèque, par exemple. Her m'a touché par sa profonde sincérité et par la sincérité absolue des personnages ; Theodore (Joaquin Phoenix), bien sûr, mais également Samantha. Car jusqu'à la fin, les paroles de cet OS (système d'exploitation), sublimées par la voix enveloppante de Scarlett Johansson, sont pleine de vie et de sentiments. Elles sonnent juste et on doit sans cesse se rappeler que la voix qui sort de l'oreillette de Theodore appartient à un programme informatique.

Her nous fait nous interroger sur l'intelligence artificielle, mais surtout sur les mécanismes de l'amour. C'est très troublant de voir Theodore ressentir de la jalousie vis-à-vis de Samantha, pour un être qui n'existe pas, serait-on tenté de dire. Et pourtant cette voix existe belle et bien. Elle répond répond à chaque question de manière improvisée, elle pose à son tour des questions personnelles, elle exprime des sentiments, des avis, des désirs, etc. Tout ce qui manque à Samantha, ou plutôt à Theodore, c'est une présence physique.

Leur amour est ainsi un amour platonique, un amour purement émotionnel. Bien sût, ils font tout de même l'amour, comme des amoureux séparés font l'amour par téléphone. L'amour physique, si vital, finit toujours par s'imposer d'une manière ou d'une autre. Jouissance, reconnaissance, bonheur, on ne saurait se passer des plaisirs et des sentiments qu'il procure.

Le thème des sentiments vrais est également abordé par le travail de Theodore : écrire des lettres pour le compte de gens que l'on imagine maladroits en écriture plutôt que paresseux. Theodore est un nègre de la correspondance intime et il excelle dans ce rôle. On est admiratif à la lecture de ses textes plein dont les belles tournures expriment à merveilles les sentiments les plus difficiles à communiquer. Pourtant, si l'on recule de trois pas pour agrandir son champs de vision, nous avons affaire là à un créateur de faux sentiments, à un faussaire émotionnel, le même qui aspire à une relation honnête et authentique.

Plus tard, Her nous montre comme l'état amoureux peut modifier notre perception des choses, mais également comme on peut subitement devenir aveugle ou naïf d'une certaine manière. Mais je n'en dirais pas plus. Parce que l'on connaît tous ce que c'est d'être amoureux, peut-être à différents degrés, mais surtout parce que Her doit se voir en en connaissant le moins possible avant. Chaque minute se découvre avec curiosité. On se laisse emporter dans cette histoire d'amour qui se vit sans se poser de questions et c'est assez marquant.

Sorti en 2013, Her est signé par l'américain Spike Jonze (réalisation et scénario), à qui l'on doit Being John Malkovitch et Adaptation, mais également des clips pour des groupes comme Bjork, Fatboy Slim, Chemical Brothers, Beastie Boys ou encore REM. On lui doit notamment Sabotage des Beastie Boys et le merveillex Weapon of Choice de Fatboy Slim, avec Christopher Walken.

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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 22:36

3,5/5 - GREEN ROOM (jouer à la guerre)

Troisième réalisations de l'américain Jeremy Saulnier (2015), Green Room est un film de violence/horreur, un thriller en presque huis clos, une histoire de survie pour un groupe d'amis au mauvais endroit et au mauvais endroit. L'histoire est relativement simple et c'est pour cela qu'elle fonctionne ; tout le long, le scénario paraît relativement crédible. Une soirée en compagnie d'un groupuscule néo-nazis peu subtile qui dégénère de cette manière paraît tout franchement possible.

Quand le groupe punk se fait invité pour jouer au milieu des boneheads, on s'imagine que ce simple fait va suffire à mettre le feu aux poudres. Pourtant, même une entrée en matière musicale provocatrice n'en fera rien. C'est lorsque l'un d'eux se retrouve témoin d'un incident, que le groupe devient soudain extrêmement gênant. S'engage alors une guerre psychologique, qui va inéluctablement devenir une question de survie.

Chacun à sa façon, les jeunes gens piégés réagissent de manière instinctive et maladroite. On peut s'attendre à des exploits individuels, comme dans la plupart des films, mais les personnages adoptent au contraire des comportements incertains et terrifiés.

Les acteurs jouent super bien et de manière jamais surjouée. Les réactions sont crédibles, que ce soient la manière avec laquelle le leader néo-nazi tente de régler le problème ou celles des amis assiégés se battant pour leur survie. Le déroulement de l'histoire l'est aussi. Pas de héros qui se découvrent donc, mais des personnages vachement crédibles dans leur manière d'évoluer, mais aussi de mourir. Pas de cadeau de la part des scénaristes dans ce combat sans foi ni loi pour survivre à la bande de skinheads armés de flingues et de chiens de combat.

Les plans rapprochés et les acteurs peu ou pas connus (si ce n'est Patrick Stewart), donnent une impression de véracité et de plus grande proximité. Le lieu, un local sans issue dans une cabane dans une forêt, augmente le sentiment d'incertitude et de stress, pour le spectateur. Plus le film avance et plus l'issue semble incertaine. Survivants il y aura ? A vous de voir.

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20 novembre 2016 7 20 /11 /novembre /2016 01:23
3,5/5 - EX MACHINA (pourquoi humaniser les robots ?)

Ex Machina est un tout bon film, signé en 2015 par Alex Garland. Il signa là sa première réalisation en temps que metteur en scène, après avoir travaillé sur des scénarios tels que La Plage, 28 Jours plus tard ou encore Sunshine.

Ex Machina est un film de science-fiction esthétique et sentimental, qui pose plusieurs questions intéressantes sur l'humanisation des robots, mais qui ne sont pas neuves. C'est pour cette raison que c'est la beauté qui se place en pole position. La beauté des lieux, une maison hyper design et toute en sobriété, où tout y est net, des corps de femme parfaits selon les standards, le visage de Ava angélique, une robotique en totale finesse, ... 

Nathan, propriétaire des lieux, patron de son entreprise, ingénieur de génie et buveur notoire !, fait venir l'un de ses employés programmeur, Caleb, pour tester un robot dernière version. Il doit déterminer si Ava, le robot, a de l'esprit ou s'il elle fait croire qu'elle en a ; une différence subtile, mais notoire. Se succèdent alors des entretiens, au cours desquels s'installe une relation ambiguë entre Caleb et Ava. Cette dernière transpire la séduction, malgré son corps bionique, avec son joli visage et sa répartie inattendue pour un robot. Je m'arrête là dans l'histoire, pour ne pas en dévoiler trop, même si la fin est passablement téléphonée. L'un des thèmes du final est l'un des plus incontournables de l'histoire de la création. Mais je n'en dirai pas plus.

Ex Machina pose par contre une vraie question. Ce n'est pas le premier, mais il fait l'effet de la goutte qui fait déborder le vase : pourquoi cette obsession de l'homme de vouloir humaniser le robot ? Que l'on veuille des robots qui réfléchissent, qui puissent s'adapter à toutes les situations, qui soient inventifs et munis d'un esprit critique, je dis "oui", et encore, faut voir, mais que l'on veuille leur donner des sentiments et des apparences humaines à s'y méprendre, je réponds "à quoi bon" ? Quelle en est l'utilité, sinon de créer des problèmes ? Car c'est forcément source de confusion, malentendus. C'est à coup sûr la question que se pose Caleb lorsqu'il cherche des trace de métal dans son avant-bras !

Ava se montre très humaine par des côtés sombre, son esprit tordu, sa ruse, mais aussi par sa quête de liberté et ses notions d'esthétique, sa capacité à apprécier le beau, qui est d'ailleurs une valeur subjective, donc plutôt humaine. Elle montre également des signes d'humanité par son rapport à l'art et sa créativité, via ses dessins. Il devient dès lors très compliqué de ne pas ressentir de l'empathie pour Ava. Se pose alors une autre question. Si l'on donne des sentiments à un robot, peut-on encore le faire travailler comme un esclave ou l'enfermer ? C'est pourtant le but premier d'un robot, de faire des tâches que l'homme ne veut ou ne peut pas faire. Moi je pense que les mots "robots" et "sentiments" sont peut-être bien incompatibles.

Nathan : Oscar Isaac (Inside Llewyn Davis, Drive)

CalebDomhnall Gleeson (About Time, Anna Karenine, True Grit)

AvaAlicia Vikander (Danish Girl, Anna Karenine)

 

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6 novembre 2016 7 06 /11 /novembre /2016 00:41

3,5/5 - QUAND VIENT LA NUIT (calme stress)

A Brooklyn, la mafia tchétchène utilise des bars pour récolter l'argent déposé par les commerces soumis. On ne sait qu'au dernier moment quel bar sera choisi pour le prochain dépôt. The Drop (2014) est une réalisation du belge Michaël R. Roskam. C'est sa seconde réalisation après Bullhead (2011). Le scénario est signé Dennis Lehane, auteur de la nouvelle Animal Rescue, dont est inspiré le film, mais également du roman Shutter Island.

Bob (Tom Hardy) est barman dans le bar de son cousin Marv (James Gandolfini). Ce dernier a perdu la réelle propriété de son établissement, il y plusieurs années, lorsque les tchétchènes ont mis la main dessus. Bob, un homme placide et peu loquace, observe cette soumission sans la moindre émotion, affichant un fatalisme résigné. Marv n'en montre pas beaucoup plus, mais tente de retrouver un peu la face en coulisse. Le calme affiché par Bob et Marv se reflète dans l'ensemble de l'histoire, où pas un mot n'est dit plus haut que l'autre, dans un quotidien pourtant passablement stressant.

Histoire, dans l'histoire, la rencontre entre Bob et Nadia (Noomi Rapace), autour du sauvetage et de l'adoption d'un chiot, retrouvé battu, puis jeté à la poubelle. Rencontre touchante entre deux êtres seuls, par sa simplicité et sa sincérité, soutenue par l'excellent jeu des deux acteurs.

The Drop nous invite dans le quotidien d'un quartier où chacun se débrouille et où rien n'est facile. Chaque personnage est magnifiquement sincère et aucun trait n'est trop marqué, donnant ainsi un sentiment de véracité. L'histoire est bien racontée et si elle est relativement simple, elle réserve bien des surprises.

L'acteur belge Matthias Schoenaerts complète un casting parfaitement équilibré. On s'amusera de voir James Gandolfini interpréter un homme soumis à la mafia, après son rôle majeur dans la série The Sopranos.

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31 octobre 2016 1 31 /10 /octobre /2016 21:19

Dans la série un mot des mots, une phrase

3,5/5 - LES 8 SALOPARDS (western en huis clos)

Un brin de causette à l'auberge

Une réalisation hautement tarantinienne, consituée à 95 % de dialogues soignés, soutenus par des acteurs récurrents qu'on adore, comblés avec 5 % de joli gore, le tout dans un scénario génialement simple.

 

Titre original : The Hateful Eight (2015)

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30 octobre 2016 7 30 /10 /octobre /2016 19:43

Dans la série un mot, une phrase

2/5 - ANGES & DEMONS (thriller au Vatican)
Déçu

Le mysticisme du Da Vinci code a pratiquement disparu, ne reste plus qu'un pâle thriller complotiste.

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30 octobre 2016 7 30 /10 /octobre /2016 15:52

Dans la série un mot, une phrase

1/5 - WARCRAFT (heroic ennui) 
NUL !

Je plains les acteurs qui n'ont vu que des murs verts pendant des jours et des jours.

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17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 18:53

4/5 - FAUX REPORTAGES

Pour ceux qui n'aiment pas regarder de vrais reportages, le cinéma propose régulièrement et parfois avec beaucoup de talent de faux reportages. En voici trois qui valent le détour :

CHONICLE (2012) - Ados super-héros

Pas facile d'être ados et encore moins facile de développer dans le même temps des super-pouvoirs. C'est ce que découvre trois adolescents. Chacun intègre ses nouveaux pouvoirs à sa manière, selon son caractère, sa vie de famille ou encore sa popularité à l'école. Nous suivons cette tranche particulière de leur vie essentiellement grâce à la récente volonté d'Andrew de filmer tout ce qu'il vit.

Depuis quelques années, le cinéma est littéralement submergé par les super-héros : Thor, Captain America, Superman, Batman, etc... Mais Chronicle apporte un regard nouveau. Les films classiques du genre abordent toujours le sujet avec beaucoup de sérieux. Le Bien et le Mal s'affrontent, et chaque histoire met en jeu la survie du monde. L'apprentissage. Pas le temps de rigoler donc et l'apprentissage des super-héros, lorsqu'il est traité, s'apparente à un entrainement pour vaincre le plus rapidement possible les forces du Mal.

Dans Chronicle, Max Landis s'intéresse humainement aux conséquences de l'apparition de tels pouvoirs sur des ados. Evidemment, qu'au premier abord ils s'en amusent, ils en explorent les possibilités pour leur propre jouissance, sans penser une seconde à les utiliser pour sauver le monde, c'est bien naturel. Tout en s'amusant, ils s'entrainent et ces pouvoirs prennent alors toujours plus de place et influence autant leur développement personnel.

3 faux reportages
WHAT WE DO IN THE SHADOW (2014) - vampires super-casse-couilles

Qui ne s'est jamais demandé quelle pouvait être la vie de quatre vampires en colocation de nos jours ? What we do in the Shadow nous en offre une vision.

Ce film néo-zélandais, signé Jemaine Clement et Taika Waititi, nous invite dans la maison de quatre vampires et nous offre le privilège de suivre leur vie au quotidien. Viago (Waititi), Vladislav (Clement), Deacon et Petyr ont tous un profil bien différent, à commencer par leur âge, ce qui ne facilite pas la cohabitation. Petyr a tout de même 8000 ans ! Mais, malgré quelques querelles que toutes les personnes qui cohabitent connaissent, l'ambiance est plutôt bon enfant. On apprendra tout de même que la vie de vampire n'est pas aussi rêvée qu'on pourrait le penser. Impossible, par exemple, d'aller en boîte de nuit sans être invité à y entrer !

What we do in the Shadow est un documentaire totalement absurde à prendre au 32e degré. Si cet humour est le vôtre, vous passerez un sacré bon moment avec cette bande de charlots. De préférence à voir à plusieurs pour rire encore plus. La réalisation est parfaite, allant jusqu'au bout de l'idée. On retient également les géniales illustrations servant à la présentation des personnages. Sans oublier la narration de Viago et sa touchante timidité. Tout simplement génial.

3 faux reportages

THE VISIT (2015)

Deux enfants, Becca et Tyler, vont passer une semaine chez leur grands-parents qu'ils n'ont jamais vu, leur mère ayant coupé les ponts il y a plusieurs années. Becca veut faire un reportage sur ses grands-parents et c'est donc au travers de deux caméras que l'on vit toute l'histoire.

Autant certains films du genre m'ont carrément donné mal au crâne, tel Cloverfield, l'effet caméra au poing de la présente réalisation de M. Night Shyamalan est plus qu'agréable à visionner.

Un malaise s'installe progressivement dès l'arrivée de Becca et de Tyler chez leurs grands-parents. Des épisodes toujours un peu plus bizarres se succèdent, faisant grimper le suspens par petites touchent. Les deux vieux ont toujours une bonne explication à donner, mais il y a vraisemblablement quelque chose qui cloche dans cette maison. Mais il ne fait pas en dire plus...

On y découvre deux bons acteurs, particulièrement la jeune australienne Olivia DeJonge. Les grands-parents sont quant à eux aussi parfaitement chaleureux que flippants. Une bonne réalisation de M. Night Shyamalan après quelques réalisations pas bien terribles. J'étais personnellement resté sur un Phénomènes bien décevant.

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17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 18:52

4/5 - INSAISISSABLES, NOW YOU SEE ME (Piégés)

On aime tous être surpris par un tour de magie, être bluffé par un dénouement qu'on ose à peine soupçonner et qui nous laisse la bouche grande ouverte. On aime tout autant être pris au dépourvu au moment du dénouement d'une histoire, au cinéma comme ailleurs. Lorsque les inattendus se répètent tout au long de l'histoire, le plaisir n'est que plus grand. Now you see me nous offre les deux en même temps : la magie au cinéma, avec la magie du cinéma. La réalisation est signée par le français Louis Leterrier, qui s'est fait connaître dès 2002 avec Le Transporteur, puis plus tard avec L'incroyable Hulk (2008) et Le Choc des Titans (2010).

Le cinéma nous a habitué depuis toujours aux cambriolages de haut vol, parfois hyper ingénieux, avec des films comme Topkapi (1964), L'Affaire Thomas Crown (1968), Ocean's Eleven (2001) ou Braquage à l'italienne (2003). On est généralement totalement absorbé et captivé pendant la phase de visionnage, mais ensuite, avec un peu de recule, le doute s'installe parfois quant à la crédibilité de l'histoire, tant le déroulement est complexe. Dans Insaisissables, on abandonne tout complexe, puisque des prestidigitateurs tels que David Copperfield et plus récemment Criss Angel et Dynamo, explosent toutes limites du raisonnable en faisant disparaître la Statue de la Liberté ou en échangeant les jambes de deux individus. Les prestidigitateurs nous font voir des choses si incroyables que tout devient possible et qu'un film comme Insaisissables paraît soudain tout-à-fait crédible.

Le casting n'est pas étranger à cette belle réalisation. Dans le désordre : Jesse Eisenberg, Woody Harrelson, Michael Caine, Morgan Freeman, Mélanie Laurent. Pas mal quand même, surtout si on ajoute le caméo de José Garcia, dont les américains ont surement été moins sensibles que nous francophones. Difficile de réunir plus d'acteurs aussi charismatiques. La réalisation est belle, le scénario est fort bien ficelé, Insaisissables offre un pur moment de plaisir.

Insaisissables
Insaisissables
Insaisissables
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